Réflexions et bilan du voyage


Toutes les informations concernant ce voyage sont honnêtes mais forcément bien incomplètes, et les réflexions qui suivent sont les plus objectives possible, compte-tenu de ce que nous avons réellement vécu sur l'île en ce mois d'août 2003.

Toutes confirmations ou avis différents seront les bienvenues (av-dernière page : formulaire de contact).

 

Aucun problème aux passages des frontières France/Suisse ou Suisse/Italie : personne ne nous a arrêtés !

Attention : si vous voulez prendre les autoroutes en Suisse, il faut acquitter la taxe annuelle des autoroutes avant de les emprunter.

En Italie (et en Sardaigne), il faut rouler avec les feux de croisement allumés en permanence. Ne pas les oublier !

Le mois d'août n'était sûrement pas la meilleure période pour séjourner en Sardaigne car :

- il y a surpopulation des plages par les touristes italiens qui viennent sur l'île en location, en camping ou avec leur c-car.

- cette période est très chaude (même latitude qu'Ankara en Turquie), et cette année c'était pire (+ de 40° tous les jours).

A notre avis, ce n'est pas un pays qui se visite, à l'inverse de l'Italie qui possède des montagnes, des lacs et des villes superbes. Ici, très peu de villes méritent vraiment un détour, les montagnes sont arides, peu vertes et assez inhospitalières (cette année). Même les monuments anciens ou les restes des villages Nuragiques ne sont pas très jolis à voir. Ce sont des vestiges sûrement très intéressants pour les spécialistes, mais pas pour les touristes !

Par contre, cette île possède une quantité innombrable de plages très variées qui satisferont tous les goûts: bronzette, baignade, plongée et chasse sous-marine, planche à voile, jet-ski, etc... Il est d'ailleurs intéressant de se munir de sandalettes en plastique et d'un masque avec tuba.

Après notre incursion de 4 jours en Corse, nous pensons pouvoir affirmer avec certitude que la Corse est bien plus jolie que la Sardaigne.

L'eau est un problème crucial sur l'île. Beaucoup d'endroits n'ont pas l'eau courante et doivent être ravitaillés par camions-citernes (petits villages, villages de vacances, campings ...). C'est donc une denrée chère qu'il convient de ne pas gaspiller. Le prix des "camper-services" s'en ressent, d'autant que les fosses de récupération des WC chimiques doivent être vidangées pour traiter les effluents à ... Cagliari !

L'état des routes est partout très bon ou excellent, mais la plupart des voies perpendiculaires à ces axes sont des pistes non goudronnées. Surtout ne pas hésiter à les emprunter pour rejoindre les plages, mais gare aux nuages de poussière !

Quasiment tous les parkings sont payants de 8h à 20h, comme en Italie ou en Corse (environ 1 €/h), mais en cherchant bien, on trouve à se garer gratuit. Il faut fouiner !!!

Le prix des campings est en général élevé (me semble-t-il): compter de 25 à 50 € la nuit pour le c-car, 2 personnes, le courant et les services.

Dans les "camper-services", il faut compter de 6 à 25 € pour la nuit, les vidanges et le plein d'eau (il y a rarement l'électricité).

Nous aurions aimé manger de la cuisine typiquement sarde dans des "agriturismo". Malheureusement, les quelques essais que nous avons tentés ont été vains. Ces "agriturismo" correspondent à des "vacances à la ferme": ils ne font pas tous à manger, et quand ils le font, c'est uniquement pour leurs pensionnaires !

Nous avons rencontré moins de difficultés à faire du bivouac libre sur la côte Est.

Au Sud et sur la côte Ouest, il y a plus d'interdictions pour les c-cars, et il faut ouvrir le porte-monnaie plus souvent pour stationner (y compris la nuit). Mais il y a très peu de barres de hauteur, et il faut parfois risquer de braver les interdictions !

La carte bleue Visa Internationale est très souvent acceptée dans les magasins, supérettes, restos, stations-services ..., mais pas partout : se renseigner avant de faire les achats !

Nous n'avons quasiment pas vu d'étrangers en Sardaigne : quelques Français, 2 ou 3 Allemands, 1 Hollandais, aucun Anglais. Le tourisme Sarde est certainement Italien à plus de 95%.

Nous avons constaté une frénésie de construction dans tout le pays. Mais à aucun moment, nous n'avons vu de béton. Toutes les maisons (sans étage) s'intègrent fort bien dans le paysage. On rénove aussi beaucoup de maisons anciennes dans le style local. Rien n'est défiguré, et la bande côtière est souvent préservée de l'immobilier. Conséquence: il faut marcher un peu pour accéder aux plages, qui restent ainsi "sauvages" !

 

Le bilan de ce voyage est globalement positif, malgré quelques déceptions : la Sardaigne ne peut pas prétendre à l'appellation "île de beauté", comme la Corse.

- Nous avons parcouru 4 682 km et consommé 480 l de carburant, soit une consommation moyenne de 10,25 l aux 100 km.

 - Nous avons bu 68 bouteilles de 2 l d'eau et une trentaine de bouteilles de 66 cl de bière Sarde (Ichnusa à 4,7 % d'alcool, rafraîchissante), soit une moyenne de 2,6 l/j/pers ce qui n'est pas exagéré compte-tenu de la canicule cette année !!!